Cuisinistes : le sur mesure en partage

Cuisinistes : le sur mesure en partage  

Notre baromètre d’opinion révèle que les cuisinistes collaborent avec les agenceurs, proposent de plus en plus les mêmes services, jalousent leurs spécificités et se sentent naturellement proches des architectes d’intérieur.

 

1/ Le bilan de votre activité au premier trimestre 2016 est-il globalement :

- Très bon : %

- Bon : 50 %

- Moyen : 40 %

- Mauvais : %

- Très mauvais : 10 %

Commentaires : Des résultats qui s’inscrivent dans la continuité de l’année 2015 (cf. le  baromètre paru sur le site de Culture Cuisine en janvier). La reprise s’installe et se traduit par une appréciable inversion des comportements consuméristes : « des clients viennent  nous voir pour réaliser leur cuisine après avoir fait faire un devis chez Ikea ou des enseignes nationales alors que c’était l’inverse il y a encore deux ans » se sont félicités certains cuisinistes indépendants. Selon un de leur confrère, le désir des particuliers de soigner leur intérieur en le confiant à des spécialistes se retrouve « dans l’automobile qui ne doit plus être seulement un moyen de locomotion, mais un lieu de confort et d’équipements sophistiqués ».

              

2/ Des sociétés d’agencement (magasins ou artisans) font-elle appel à vos services pour la conception et la pose de cuisine ?

- Jamais : 50 %

- Parfois : 40 %

- régulièrement: 10 %

Commentaires : Des résultats équilibrés et qui montre que les deux filières de distribution d’équipement du foyer sur mesure collaborent plus qu’on ne pourrait le croire a priori. La part des « jamais » pourrait toutefois devenir majoritaire, avec le nombre croissant d’agenceurs (ou de magasins de dressing) qui proposent aussi des ensembles de cuisine à leurs clients.  

 

3/ Un nombre croissant de cuisinistes réalisent des aménagements sur mesure hors de la cuisine. Selon vous, c’est :

- Une nécessaire et logique évolution pour affirmer leurs compétences de spécialistes : 70 %

- un palliatif anti-crise et le meilleur moyen de lutter contre les grandes surfaces et leur pression tarifaire : 10 %

- un risque de dilution de la compétence de spécialiste de la cuisine et de sa reconnaissance par les consommateurs : 20 %

Commentaires : Une large majorité de cuisinistes se montre pragmatique, estimant « devoir répondre aux demandes plus nombreuses des clients et prospects ». Ainsi entend-t-elle monter dans le train en marche de la globalisation de l’habitat sur mesure, plutôt que de devoir lui courir après. Les risques de dilution sont surtout craints par les cuisinistes de marque haut de gamme.               

 

4/ L’inverse est aussi vrai, avec un nombre croissant d’agenceurs, tant magasins qu’artisans, qui  élargissent leur activité vers la cuisine. Selon vous, cette réciproque :

- est légitime, car le marché de l’aménagement sur mesure se globalise et il vaut mieux qu’il reste l’affaire de spécialistes : 40 %

- présente un risque de confusion dans l’esprit des consommateurs : 0 %

- est abusive, car la cuisine est un métier spécifique, plus complexe que le dressing ou le mobilier sur mesure : 60 %

Commentaires : Une majorité de cuisiniste, pas si forte que cela toutefois, entend défendre son pré carré, en étayant sa réponse par les « contraintes plus grandes et nombreuses en cuisine intégré qu’en aménagements su mesure. Reste que nombre d’entre eux estiment à l’inverse légitime d’aller sur le terrain des agenceurs (question précédente). Mauvais joueurs, les cuisinistes ? Pas sûr, certains d’entre eux estiment de bonne  guerre de défendre sa paroisse et que les agenceurs donneraient sans doute les mêmes réponses ambiguës. Et il ne faut pas oublier les 40 % de cuisinistes prêts à partager ce marché global du sur mesure, tant qu’il reste l’affaire de spécialistes.                         

 

5/ Considérez-vous exercer avec celui d’architecte d’intérieur, un métier :  

- Différent : 0 %

- De plus en plus proche : 50 %

- Proche comme il l’a toujours été : 50 %

Commentaires : Deux enseignements finalement attendus à retenir : primo, en créant des volumes uniques dans l’habitat, les cuisinistes se sentent naturellement proches des architectes d’intérieur, certains l’étant de fait simultanément ; secundo, au-delà du mobilier et des appareils ménagers, les cuisinistes proposent de plus en plus des conseils de décoration et interviennent hors de la cuisine (cf. question 3). Une façon efficace de se distinguer des grandes surfaces généralistes ou spécialisées qui jouent avant tout les cartes des prix et des volumes.             

 

6/ Pour 2016, vous êtes :

- Pessimiste, car la situation économique va s’aggraver : 10 %

- Optimiste, car la situation économique ne peut que s’améliorer : 20 %

- Combatif, mais sceptique, car il faut trouver par vous-même des remèdes anti-crise : 70 %

Commentaires : Les choses ont beau aller globalement mieux dans les magasins, leurs gérants demeurent cependant vigilants ou désabusés quant aux effets (ou leur absence) de la politique économique de l‘actuel gouvernement. En langage direct, on dirait qu’ils n‘y croient plus (si tant est qu’ils y ont cru). Aussi, à l’instar des Français dans leur ensemble, peu d’entre eux auront regardé l’émission TV Dialogues citoyens avec François Hollande, diffusée jeudi dernier 14 avril sur France 2.

 

Sondage effectué semaine du 4 au 8 avril 2016, auprès d’un panel représentatif de cuisinistes actifs dans diverses régions de France, concessionnaires de marques enseignes nationales, indépendants multimarques (y compris allemandes et italiennes) et positionnés sur les segments du moyen au haut de gamme. 

 

 

Partager cet article