La maison manège ?

Actualités - 07 juil. 2017

 

Les amateurs de science-fiction comme ceux de cinéma estiment que 2001, l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, sorti en 1968, est l’un des plus grands -sinon le plus grand - films de S.F réalisés. Outre sa dimension métaphysique sur nos origine et notre devenir, ce statut est notamment dû au caractère crédible et scientifique de ses détails qui font toute la différence : pas de son dans l’espace et un vaisseau tournant sur lui-même, façon gyroscope géant reproduisant la gravité terrestre et dont les astronautes parcourent les circulaires parois internes passant de la tête en haut à la tête en bas. Une scène qui a pu inspirer  le célèbre architecte britannique George Clarke dont il a inversé le principe pour la maison qu’il créée et présentée du 24 mars au 9 avril dernier à Londres dans le cadre du salon The Ideal Home.

 

A défaut d’être  idéale, ce prototype d’habitat est pour le moins original, provoquant la surprise des visiteurs de la manifestation, comme elle causera la vôtre en cliquant sur les visuels ci-dessus et ci-dessous pour visionner les films tournés à l’occasion. Vous y découvrirez  une maison évoquant effectivement les décors de films SF (l’intérieur ressemble aux tubes de navettes de la base Alpha de la série culte Cosmos 1999), mais dont le caractère le plus remarquable réside dans sa propriété rotative, qui rappellera aussi un tambour de machine à laver. Une simple pression sur un bouton permet ainsi à ce cylindre de 4,3 mètres de hauteur (pour 3,5 tonnes) de tourner d’un quart de tour en une dizaine de secondes, et de faire apparaitre une nouvelle pièce et des meubles dédiés. Exemple de scène de vie : après le repas, les convives sortent de la maison, regardent la rotation s’opérer amenant la cuisine se retrouver sur le mur et faire office de support pour la télévision, face à laquelle se trouve alors le salon !

 

L’objectif de sir Clarke est de gagner de la place en milieu urbain, sa « maison tournante permettant de disposer d’un espace de vie de 40 m², alors qu’elle n’occupe que 10 m² au sol. » Reste à ne pas oublier de sécurisé l’endroit en accrochant les meubles et en bloquant la vaisselle et autres livres dans des niches adéquates car, contrairement à la station spatiale où a vécu Thomas Pesquet pendant 6 mois, le projet de l’architecte anglais est soumis aux lois de la gravité. Des solutions restant à inventer en faisant travailler l’imagination des architectes d’intérieur, créateurs de mobilier et leurs équipementiers 

 

 

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