Vaste question, tant le luxe recouvre à la fois une notion abstraite pouvant être interprétée de manière subjective et des éléments tangibles répondant à des critères bien définis.L'École Internationale de Marketing du Luxe enseigne ses codes, en dispensant des cours transversaux d’histoire de la mode, de l'art et des principaux courants du design. Sandrine Poupon, sa directrice, explique pourquoi.
Archi-Cultures : Quand a été fondée l’École International de Marketing du Luxe et quelle est sa vocation ?
Sandrine Poupon : « L’EIML Paris a été fondée en 2010. Nous sommes les premiers à avoir proposé une formation en marketing, digital marketing et communication sur tous les secteurs du luxe, mode & accessoires, mais aussi parfums & cosmétiques, horlogerie et joaillerie, etc.
Archi-Cultures : Quelle est la nature de ses enseignements, notamment dans ses matières « Histoire de la mode », « Histoire de l'art » et « Principaux courants du design » ? Pourquoi proposer cette transversalité pédagogique ?
Sandrine Poupon : « Nos étudiants intègrent l’EIML Paris juste après le Bac. Ils ont alors besoin d’acquérir une solide culture générale du luxe. Cela passe par des cours transverses sur l’art de vivre comme l’histoire de la mode, de l’art ou encore du design. Si vous souhaitez travailler dans les métiers du marketing du luxe, il est impératif d’avoir cette culture luxe pour échanger plus tard avec les designers et directeurs artistiques des maisons.
Archi-Cultures : Quelle importance revêt l'habitat domestique et l'hôtellerie haut de gamme dans le cadre pédagogique de l’école, comme dans les débouchés professionnels de vos étudiants ?
Sandrine Poupon : Depuis les différents confinements, l’habitat domestique de luxe, ce que nous appelons aussi l’art de vivre, connaît un important regain d’intérêt pour les clients du luxe et donc redevient source d’emplois pour nos étudiants et jeunes diplômés. A l’inverse, le secteur de l’hôtellerie haut de gamme souffre actuellement des différents confinements et, en particulier de l’absence des touristes étrangers. Mais le luxe est résilient et ce secteur de l’hôtellerie et de la gastronomie redémarrera rapidement, j’en suis sûre.
Archi-Cultures : Enfin, en guise de synthèse, le luxe s’apprend t-il selon vous, et quelles qualités les étudiants et futurs professionnels doivent avoir pour y réussir et s’y épanouir pleinement ?
Sandrine Poupon : Nos étudiants apprennent notamment à l’EIML l’histoire du luxe, ses codes, les techniques de marketing, de marketing digital et de communication dans le luxe, les connaissances spécifiques à chaque secteur et à chaque maison. Toutefois, pour intégrer l’EIML et, ensuite, le secteur du luxe, il y a quelques prérequis : la passion pour le luxe, la curiosité, la volonté de donner le meilleur de soi-même à chaque instant, le souci du détail et, bien sûr, la parfaite maîtrise de l’anglais car le luxe est international. »
Propos recueillis par J.A
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