Un hôtel comme une résidence d’artistes

Actualités - 11 oct. 2022

Street Art City est un lieu unique. Situé à Lurcy-Lévis dans l’Allier, cet espace remarquable propose dans un ancien centre de formation de France Telecom, de superbes fresques murales de 7000 m2 de bâtiments, peintes par des artistes de renommée internationale. Sa singularité repose aussi sur l’Hôtel 128, ancien lieu d’hébergement qui, s’il n’est pas vraiment un hôtel, compte bien 128 chambres uniques dans leurs décors qui ne laisseront personne indifférent.

ll est des lieux insolites qui marquent autant l’esprit quand on les découvre, que la mémoire longtemps après les avoir quittés. Street Art City est de ceux-là. Par son caractère unique et ses dimensions, cet espace à part au nord-ouest de Moulins dans l’Allier, a dès son ouverture en 2016 suscité l'intérêt des médias, français et étrangers jusqu’aux journaux télévisés australiens et vietnamiens, générant une fréquentation importante et renouvelée au fil des saisons.

« La situation de Street Art City, en pleine campagne au cœur de la France aurait pu être un handicap pour tout autre projet sur ce site » explique le président-fondateur, Gilles Iniesta. « Mais elle s’est révélée au contraire un énorme avantage, en étant un lieu central, bien desservi, à 2h30 de Paris et Lyon, ou encore 3h30 de Genève, un lieu agréable pour passer une journée loin du tumulte des villes. » Un lieu qui est aussi propice à l’émerveillement, devant les grandes fresques hautes en couleurs, peintes sur les 22500 m2 de façades des bâtiments de cet ancien centre de formation de France Telecom. D’une bucolique Alice au pays des merveilles à un homme énigmatique attendant le train, en passant par - devant, plus exactement - d’autres personnages improbables, ce sont autant d’invitations au rêve envoyées aux visiteurs.         

« Nous accueillons un très large public de passionnés, composés de novices qui viennent découvrir cet art, d’amateurs de street art et de collectionneurs (français, belges et beaucoup de suisses) qui savent qu’ils vont trouver à Street Art City des artistes émergents » précise Gilles Iniesta. 

Archi-Cultures : Quelles sont les spécificités et vocations de L'hôtel 128 ?

Gilles Iniesta : « Il s’agissait auparavant d’un bâtiment de 4 étages et de 128 chambres à l’abandon. En nous appuyant sur quelques réflexions d’artistes, nous avons imaginé de faire intervenir 128 Artistes des 5 continents afin de transformer ces 128 chambres en 128 « œuvres-cellules ». L’Hôtel 128 était né !

Il ne s’agit pas d’un établissement de séjour pour y dormir, bien sûr, mais la décoration dépasse le cadre du graffiti et même de la peinture. Elle s’accompagne en effet parfois d’aménagements originaux, conçus par les artistes, et qui donnent ainsi du relief à leur inspiration, tout en renforçant l’atmosphère unique de chaque chambre.     

La décoration artistique de cette galerie d’art de 128 chambres s’est échelonnée sur 3 millésimes, 2017, 2018 et 2019, pour chacun desquels nous avons édité un livre d’art présentant chaque artiste, sa biographie, son message et des photos de sa réalisation.

L’Hôtel 128 est effectivement devenu le projet phare de notre site. Sa visite est incontournable de par son atypicité et peut durer deux, voire trois heures. Après une brève vidéo de présentation et de mise en conditions, le visiteur déambule librement, poussant chaque porte et la refermant derrière lui afin de se laisser emporter par l’émotion de chaque cellule. La vocation est que la visite se fasse en immersion totale. Depuis juillet 2021, de nouveaux artistes interviennent, des chambres sont « neutralisées » de manière aléatoire, afin que de nouvelles réalisations voient régulièrement le jour. À partir de là, l’Hôtel 128 devient un « chantier artistique perpétuel » dont le public sera le témoin tout au long des saisons. »

J.A

Partager cet article

Un hôtel comme une résidence d’artistes
Un hôtel comme une résidence d’artistes

Liens sur vignettes ci-dessous