Rispal revient en lumières

Actualités - 07 sept. 2021

Douglas Mont relance l’emblématique maison de luminaires Rispal, née en 1924 dans le faubourg saint Antoine à Paris et qui trouve un nouvel écrin dans le passage de Choiseul. Le designer fait ressurgir du passé les créations les plus modernes de la marque, témoins de l’âge d’or de l’éclairage français du XXe siècle, menant un travail de réécriture respectueux tout en imaginant des pièces inédites dans une démarche éco-responsable.

Dès sa fondation par Georges-Léon Rispal, l’entreprise parisienne installée dans le 11ème  arrondissement, édite et fabrique des luminaires de factures plutôt classiques. Un tournant est amorcé au début des années 1950, lorsque François Rispal – fils du fondateur – imagine des créations avant-gardistes, inspirées du design scandinave et met au point notamment la mante religieuse, véritable icône de cette époque (visuel ci-contre). Un vaste choix d’éléments – opalines, abats jours, pièces en bois, piètements – sont proposés à l’unité et se combinent au gré des envies, permettant aux architectes et décorateurs de composer leurs propres créations. Après des années florissantes, Rispal ferme ses portes en 1982, sans conserver aucune archive, ni trace de ses processus de création.

En 2018, Rispal rallume ses lumières sous l’impulsion de Douglas Mont qui en présente désormais les créations dans le passage de Choiseul, entre Opéra et Palais Royal, lieu chargés d’histoire et d’art. Passionné de luminaires, le designer y met en scène les pièces mythiques de la marque, tout en proposant également des séries spéciales de la maison. Une sélection d’objets et œuvres d’art est aussi exposée, mettant en valeur les luminaires dans une ambiance soft et cosy. Bien avant d’être une boutique, l’endroit se veut un espace de rencontre et d’échanges. On pourra y découvrir des pièces uniques réalisées par Rispal en collaboration avec des artisans d’art, telles que les séries spéciales en bois brulé conçus par un maître yakisugi, les originales sculptures sur tabouret Rispal de Decombret, la draisienne Banwood X Rispal ou encore les séries spéciales de luminaires Rispal en cuir gainés par la maison Parisienne Pinel&Pinel.

Cinq années de recherche, de rencontres et d’expérimentations techniques ont été nécessaires pour relancer la marque et certaines pièces iconiques. Accompagné de Clément Bergès et Georgette Rispal (fille du fondateur de la société), Douglas Mont puise dans le catalogue « Formes Nouvelles » pour réécrire les créations les plus emblématiques de la marque. A la star de la collection, le designer ajoute ainsi de nouveaux modèles, telle que la lampe de table Phasme qui révèle l’âme contemporaine de la marque.

Des partenaires et des essences de France 

Afin de retrouver l’effet originel, Douglas Mont réinvente les techniques et outillages propres à la fabrication de l’abat-jour sphérique et plissé emblématique de la mante religieuse déjà évoquée, réalisée en acétate de cellulose. Ce bioplastique est créé à partir de pulpe de bois, une matière première renouvelable et qui n’utilise pas de pétrole dans sa fabrication. Le procédé de moulage de ces abat-jour, unique et secret, perdu au fil du temps, s’offre ainsi une seconde vie et perpétue une production éco-responsable.

Plusieurs années de recherche ont été nécessaires pour adapter les luminaires aux normes actuelles et allier stabilité, esthétique et légèreté. Douglas Mont sélectionne des partenaires dans l’Hexagone, pour la qualité de leur travail - la plupart dispose du label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) - et leur respect de l’environnement. Pour des raisons écologiques, les bois exotiques utilisés à l’époque tels que le teck ou l’acajou sont bannis de la fabrication, et remplacés par du frêne, du noyer et du chêne, issus de forêts gérées durablement. Fabriquée à la main en France, chaque lampe Rispal est unique et accompagnée de son certificat d’authenticité.

J.B

Partager cet article

Rispal revient en lumières
Rispal revient en lumières

Liens sur vignettes ci-dessous