Des meubles d’histoire(s)

Actualités - 21 mars 2023

Entendez qui ont été conçus par de grands ébénistes (français !) des XVIIe et XVIIIe siècles et sont exposés au musée Calouste Gulbenkian à Lisbonne ; mais certaines de ces superbes pièces sont aussi remarquables par leur décor qui raconte une histoire, ou le temps qui passe. Quatre nous ont particulièrement marqués.  

La collection de Calouste Sarkis Gulbenkian est l’une des plus importantes collections privées au monde, ce qui fait du Musée Gulbenkian l’un des plus renommés du Portugal. Les œuvres de la collection sont le reflet du goût de celui qui les a choisies et en a fait l’acquisition, avec un grand raffinement esthétique et une immense exigence de qualité artistique. Calouste Gulbenkian, conseillé par les plus prestigieux spécialistes, a réussi à ne réunir que des pièces exceptionnelles, constituant ainsi un ensemble d’œuvres unique qui font de la visite au Musée une expérience marquant l’esprit puis la mémoire.

 

Ce serait déjà le cas pour les amateurs d‘art s‘il n’y avait que ( !) des toiles Renoir, Rembrandt, Turner, Sargent, et autres grands peintres. Mais la visite des lieux est aussi un voyage dans le temps et l’espace (lointain dans les deux cas) pour découvrir de sublimes pièces d’artisanat de civilisations variées.

On peut ainsi y découvrir de nombreuses pièces de monnaie de l’antiquité grecque, conservées dans un état remarquable et constituant l’un des plus importants ensemble à avoir été réuni par un collectionneur privé. De même, le musée possède une collection unique d’œuvres de René Lalique, exposée dans une salle consacrée à la joaillerie et à la verrerie du maître dont Calouste Gulbenkian était un ami autant qu’un admirateur inconditionnel. Ainsi avait-il acquis directement auprès de l’artiste quelque 200 pièces.

Porcelaines et pierres dures de Chine, laques et estampes du Japon précèdent objets, textiles, et céramiques de Perse, Turquie, Syrie et d’Égypte, du XIIe au XVIIIe siècle. On arrive enfin au sujet de cet article en pénétrant dans les salles dédiées aux tapisseries flamandes et italiennes du XVIe siècle, et à un superbe ensemble de pièces françaises de mobilier de maîtres ébénistes et d’orfèvrerie luxueuse du XVIIIe siècle. Agencée avec élégance, cette section intègre de nombreux objets en provenance du musée de l’Ermitage, achetés autour de 1930.

J.A

Visuels :

En haut à droite : Table de Martin Carlin (maître ébéniste en 1776). Chêne et ivoire vernis, laque européenne et japonaise, bronze et marbre

Ci-dessus, en haut : Canapé en bois de hêtre et tapisserie de Beauvais (fin XVIIIe siècle)

Ci-dessus, au milieu : Table d'écriture (Paris. vers 1780) de Martin Carlin (maître ébéniste en 1776) . Structure en chêne, peuplier et pin. Sycomore et bois de rose vernis, bronze doré ciselé Table d'écriture (Paris. vers 1780). Structure en chêne, peuplier et pin. Sycomore et bois de rose vernis, bronze doré ciselé.

Ci-dessus, en bas : Horloge astronomique d’André-Charles Boulle (1642-1732) et Jacques Thuret (1669-1738). Chêne, bronze, ivoire et écaille de tortues.

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