Du bois « armé » pour les immeubles et les meubles
Inventé par un Français diplômé de Harvard, un nouveau matériau écologique par excellence pourrait bien, dans quelques années, révolutionner l’extérieur puis l’intérieur des habitats.
La mise au point et les avantages de celui-ci ont fait l’objet de nombreux reportages audiovisuels et articles dans la presse économique ou scientifique. Voici les extraits de celui publié dans la rubrique de prospective « Rendez-vous en 2022 » du numéro d’octobre de Science & Vie :
« Et pourquoi, au lieu du béton, n’utiliserait-on pas du bois, matériau naturel et renouvelable, pour demain ? Le problème, c’est que jusqu’ici il n’était pas assez résistant pour bâtir des immeubles de plus d’une dizaine d’étages. Il en fallait pourtant plus pour arrêter Timothée Boitouzet. Ce jeune architecte français s’est mis en tête, il y a quelques années, à l’université Harvard (Etats-Unis), de fabriquer du bois « armé ». Pour ce faire, il a littéralement passé ce matériau au microscope et, grâce aux techniques de la biologie moléculaire, retiré du bois la lignine et comblé les interstices d’air naturellement présents à l’aide d’un monomère bio-sourcé (tenu secret). Le secret ? Surprenant ! Non seulement son « nouveau » matériau composite a un aspect légèrement translucide tout en conservant les veines du bois, mais, surtout, il est devenu trois fois plus rigide que le bois massif. Baptisé « Woodoo », celui-ci pourrait, dans un premier temps, d’ici un an ou deux, servir à fabriquer du mobilier d’intérieur, des planchers et des toitures. Puis espère Timothée Boitouzet, d’ici cinq ans, des tours de 30 à 35 étages. »
En cliquant sur le lien suivant woodoo, vous trouverez les détails de cette innovation dont la noble ambition est annoncée dès la page d’accueil : « Dans l’anticipation d’une société post-hydrocarbures, Woodoo reconstruit le bois à l’échelle moléculaire pour en faire le matériau le plus performant du XXIe siècle. ». On y apprend aussi que, « imputrescible, plus résistant au feu et 3 fois plus rigide que le bois d’origine, le bois translucide Woodoo présente une empreinte carbone 2 fois plus faible que le béton et 130 fois moins que l’acier. »
A noter : signe des temps où les progrès de la technologie et les évolutions sociétales se combinent pour rapprocher futurisme et retour à la nature, quelques pages plus loin, le même numéro automnal de Science & Vie cite les « designers d’habitat virtuel » comme l’un des métiers de l’avenir (en attendant de savoir s’il s’agit d’un métier d’avenir).
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