L’indus en vogue dans l’immo
Jouissant de grandes superficies et d’architectures uniques, les biens industriels sont aujourd’hui prisés chez des acheteurs souhaitant acquérir ou rénover un lieu, plein d’histoire, à leur image. Voici pourquoi et comment.
Le constat est formulé comme suit par Espaces Atypiques, réseau d’agences immobilières spécialisé dans les biens contemporains et atypiques, auquel nous avons déjà consacré des reportages. Selon ses responsables, au fil des années, les changements sociétaux et urbanistiques observés, tels que la désindustrialisation et l’embourgeoisement des villes, ont contribué à la transformation des usines et des locaux commerciaux en habitation. Ces évolutions sont couplées à la volonté des pouvoirs publics, notamment avec la loi Malraux, de protéger désormais le patrimoine industriel.
L’offre constituée par ces biens industriels représente aujourd’hui 5% du marché immobilier, mais elle ne cesse d’augmenter car les demandes des particuliers sont de plus en plus nombreuses. « En 2017, les anciens lieux industriels et commerciaux représentaient un tiers des biens vendus par Espaces Atypiques » précise Julien Haussy, fondateur de l’enseigne.
Anciennes brasseries, ateliers d’artistes, usines, garages automobiles… Ces habitations sont toujours remplies d’histoire qu’elles entretiennent dans leurs murs et leurs installations. On y retrouve une architecture particulière avec des toitures en sheds, des fermes métalliques et des immenses hauteurs sous plafonds qui font de ces lieux des espaces atypiques tendances. S’étalant sur de vastes plateaux, sans murs porteurs, ces habitations lumineuses laissent libre cours à la personnalisation et l’appropriation par leurs nouveaux occupants. Si le bien n’a pas encore été rénové, on dispose alors d’une plateforme brute, complétement personnalisable : nombres de pièces, dispositions, étages... pour ainsi en faire un loft à son image.
En cumulant l’habitation et une décoration cohérente, les propriétaires peuvent ainsi offrir une seconde vie à ces biens, tout en conservant leur passé. Pour cela, l’idée est de chiner et de rénover des objets vintages en bois ou en acier, des années 1950 par exemple, afin de donner une âme à la décoration : grande table en bois, chaises dépareillées, lampes articulées, meubles de tri postage, le tout associé à des sols en parquet brut ou en béton ciré. Récupérations et transformations écologiques peuvent ainsi être les clés pour rendre ces biens immobiliers encore plus uniques.
J.A
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