Les artisans : un métier rare appelé à durer

 

Les artisans : un métier rare appelé à durer

Issu d'une lignée de sept générations de compagnons menuisiers-ébénistes, Daniel Simon conçoit depuis 20 ans ses créations d’agencements pour les espaces de vie domestique et collective. C’est en référençant des produits fiables longtemps, dont les hottes Novy, qu’il assure sa pérennité.

 

Culture Agencement : Quelle est l’activité de votre entreprise implantée au nord de Toulouse et quelles sont ses spécificités ?

Daniel Simon : « Nous réalisons des aménagements intérieurs sur mesure à base de mobilier pour tous les espaces de vie domestique et pour les professionnels (hôtels, restaurants, boutiques, laboratoires, milieux hospitaliers). Après avoir reçu, dans nos locaux, nos clients pour définir leurs besoins spécifiques et répondre à leurs attentes, nous dessinons sur ordinateur chaque pièce que nous proposons avant d’en lancer la fabrication qui est assurée par nos 4 salariés qualifiés de l'entreprise, et de réaliser enfin la livraison nous-même sur site. Nous travaillons ainsi sans aucun intermédiaire, car la qualité de notre travail est-ce qui nous engage, ce qui est un facteur d'assurance et de confiance pour nos clients. Nous utilisons des matières variées, à commencer par le bois, bien sûr, même s’il est moins employé qu'auparavant, mais aussi du stratifié, du mélaminé, des placages, des laques ou encore des résines de synthèse. Nous sommes équipés des machines les plus performantes qui assurent un rendu et une précision de travail sans égal, tout en libérant notre créativité pour concevoir des pièces uniques. C'est le cas depuis peu d'une imprimante permettant de faire de la décoration numérique sur bois, verre, granit, cuir ou autre matériau. Malgré notre taille modeste, nous avons été depuis notre création il y a 18 ans parmi les tout premiers en France à intégrer ces machines numériques dernier cri dans nos ateliers.

 

Culture Agencement : Sur quelles zones géographiques intervenez-vous ?

Daniel Simon : C'est principalement dans l'agglomération toulousaine et dans ses alentours situés au maximum à une heure de route. Cela dit, il nous est arrivé aussi de livrer des chantiers bien plus loin, à Paris, dans l'île de Ré, voire en Espagne ou en Suisse. Ses déplacements lointains sont le fait de recommandations de nos clients auprès de leurs amis qui ont pu apprécier la qualité de notre travail. Le bouche-à-oreille est ainsi un moteur efficace pour notre activité et notre notoriété.

 

Culture Agencement : Comment jugez-vous l’évolution de votre filière au regard de votre formation de menuisier-ébéniste ?

Daniel Simon : Aujourd'hui, il y a une concurrence plus tendue qu'auparavant, car les consommateurs ne font pas la différence entre les différents types de concepteurs vendeurs d'aménagement de l'habitat, notamment dans la cuisine, entre les grandes surfaces généralistes, les cuisinistes, quel que soit leur niveau de gamme, et les artisans comme nous. Ceci est favorisé par le fait qu'aujourd'hui les catalogues des différentes marques ou enseignes se ressemblent. Il y a 10 ou 15 ans, on pouvait dire sans se tromper que tel modèle de cuisine était allemand, tel autre italien et tel autre encore, français. Ce mouvement d'uniformisation est préjudiciable à l'identité, voire à l’âme de la cuisine, car nous sommes passés rapidement d'un phénomène de démocratisation, à un phénomène de banalisation, voire de vulgarisation laissant entendre aux consommateurs qu'ils peuvent s'équiper à tous les prix, y compris aujourd'hui en cliquant simplement sur un écran d'ordinateur.  

 

Culture Agencement : Est-ce la volonté de vous démarquer de ce mouvement, tout en appliquant votre politique de solutions technologiques performantes, qui vous a conduit à référencer la marque d’appareils ménagers Novy ?  

Daniel Simon : J'entretiens une longue et fidèle histoire avec Novy depuis 1996. Mais, pour tout vous dire, je ne croyais pas en cette marque avant de la référencer, car au vu des prix indiqués sur son catalogue, je ne pensais pas pouvoir vendre leur modèle. Je me trompais, et même fortement, car aujourd'hui, Novy représente 85 % de mes ventes de hottes ! En fait, ce qui m'a séduit d'abord dans la marque, c'est sa cohérence en termes de rapport qualité/prix, de produits, d’installation, de services et de formations, me permettant de pouvoir m'engager auprès de mes clients, en leur fournissant un argumentaire complet et solide. Qu'une marque se déclare haut de gamme n'est pas pour moi un gage certain de fiabilité, que ce soit en électroménager, en automobile ou dans d'autres secteurs. Selon moi, avec l’accroissement de la superficie de la pièce de vie fusionnant cuisine et salon, la hotte est devenue l'appareil ménager le plus important dans la cuisine. Dans ce domaine Novy est le meilleur choix possible, en raison de l'efficacité de ses modèles, mais aussi de leur fiabilité dans le temps. Ces derniers critères sont essentiels pour les artisans comme moi qui sont devenus rares -peut-être 3 au mieux autour de Toulouse - car les consommateurs s'adressent à nous et sont prêts à payer le prix qu'il faut pour bénéficier de notre qualité de travail et de notre aptitude à leur fournir des aménagements intérieurs qui durent le plus longtemps possible. Nous sommes jugés pour ce que nous faisons et non pas pour les marques que nous vendons. Les conséquences bonnes ou mauvaises du choix des appareils que nous proposons retombent toujours sur nous : c’est pourquoi il est primordial de travailler avec des partenaires participant à notre image de marque positive. »

 

Propos recueillis par Jérôme Alberola

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