Luxe, excellence et visibilité…

Actualités - 25 nov. 2016

Luxe, excellence et visibilité…

Spécialiste de l’agencement dans l’hôtellerie de luxe, le groupe Seena était présent pour la première fois à EquipHotel, afin de « montrer son savoir-faire » à un large public. Rencontre avec le nouveau directeur commercial, Nicolas da Rocha.

 

Culture Agencement : Quelle est la genèse de Seena ? Quelle est votre activité principale et à quelle clientèle vous adressez-vous ?

Nicolas da Rocha : « Seena est née en 1995 sous l’impulsion de mon père, Frédéric da Rocha. L’entreprise s’est spécialisée dans l’agencement et le mobilier pour l’hôtellerie, s’orientant très rapidement vers le luxe. Le critère d’exigence du client nous est cher. Notre savoir-faire n’a cessé de croître en 20 ans et nous répondons aujourd’hui à des appels d’offres de 250 à 400 clés, mais également à d’autres concernant l’agencement de zones publiques d’hôtels. En termes de clientèle, nous comptons parmi nos dernières références le Radisson Blu de Lyon, Les Cures Marines de Trouville (un M Gallery by Sofitel) ou encore le Brando Beachcomber sur l’île de Tetiaroa, en Polynésie Française. Nous nous positionnons auprès d’établissements hôteliers de 4 à 5 étoiles, mais ne sommes pas fermés à d’autres secteurs. Les critères de qualité et d’exigence peuvent se retrouver ailleurs : nous travaillons aussi dans le retail de boutiques de luxe comme pour le Bon Marché dernièrement. Il a fallu assembler divers matériaux de grande qualité tel que le verre, le métal et le laiton blanchi pour répondre au niveau d’exigence exceptionnellement haut du groupe LVMH. Traditionnellement, nous touchons notre clientèle grâce au bouche-à-oreille. Cependant aujourd’hui, nous entrons dans une démarche de communication plus élargie avec une volonté de nous lancer dans des événements tels que le salon EquipHotel. Cela marque l’envie d’une nouvelle génération qui arrive dans l’entreprise de faire connaître plus largement son savoir-faire.

 

Culture Agencement : Quelles sont les principales contraintes rencontrées dans l’agencement d’hôtels et de magasins ?

Nicolas da Rocha : Aujourd’hui, nous faisons face à deux contraintes principales : la constante innovation des architectes d’un côté, et une exigence budgétaire du client, d’un autre côté. Cela nous amène à développer de nouvelles solutions pour rester compétitif. En ce qui concerne le travail du bois - le matériau que nous travaillons le plus - nous apportons des solutions techniques sur l’orientation de la fibre, par exemple. La déformation du bois ne prend qu’une seule direction dans l’espace et, lorsque l’on ne connaît pas les spécificités du matériau, on a du mal à s’en rendre compte. Cela nous amène souvent à discuter avec l’architecte sur ce type de contrainte pour réaliser un projet. Le choix des matériaux en lui-même est aussi une solution à apporter. Nous sommes positionnés sur des projets d’un haut niveau d’exigence entrainant des coûts importants. Les clients veulent souvent des matériaux de grande qualité, typés ou rares et donc chers, comme des  bois exotiques. Grâce à notre palette de produits et notre connaissance technique, nous pouvons proposer plusieurs solutions autour de l’aggloméré, du stratifié ou du MDF et ce, afin de répondre au mieux aux clients tout en respectant leurs exigences budgétaires.


Culture Agencement : Souhaitez-vous élargir votre offre à l’agencement domestique ? Existe-t-il des contraintes particulières liées à ce secteur selon vous ?

Nicolas da Rocha : Nous réalisons encore très peu d’agencement domestique. Nous commençons doucement en répondant à quelques appels d’offres, notamment pour des résidences privées. Evidemment, il faut que les critères d’exigence soient assez élevés pour que nous puissions y répondre de manière compétitive car notre savoir-faire s’est bâti sur l’excellence. Cela étant, il y a un réel potentiel à développer dans ce secteur. Le domestique et le professionnel de luxe sont deux marchés parallèles. Il y a tellement de demandes et de spécificités dans l’agencement domestique de luxe que cela est forcément tentant pour une entreprise comme la nôtre. Cependant, il est important d’avoir un business model en adéquation avec ce marché pour pouvoir répondre aux appels d’offres tout en respectant notre savoir-faire. Si le domestique n’est clairement pas notre cible principale, nous sommes toujours prêts à relever de nouveaux challenges. Le problème du particulier peut être qu’il ne fait pas toujours appel à un architecte et donc n’a pas forcément connaissance du panel très varié des solutions qui peuvent être utilisées, en termes de matériaux notamment, ce qui peut parfois donner lieu à des demandes un peu extrêmes ou hors normes. Il y a une vraie relation de confiance à instaurer pour expliquer au particulier les solutions possibles dans l’esprit des matériaux, des produits autour d’un savoir-faire existant.»

 

Propos recueillis par Vanessa Barbier

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