Un climat doux en mars dans la cuisine et le jardin
La note de conjoncture de l’Ipéa souligne le poids de plus en plus important pris par le 3ème mois de l’année dans les ventes de meuble au premier trimestre, conclu sur une hausse en 2018 comme durant les 3 exercices précédents. La cuisine, une fois de plus, et le mobilier de jardin, en sont les premiers moteurs. Mais gare au coup de froid du printemps…
Les ventes de mobilier progressent à nouveau en mars et enregistrent un troisième mois consécutif en croissance à +2,4%. Une grande majorité d’acteurs du marché se montrent satisfaits de ce premier trimestre assez inespéré après les six derniers mois 2018. On notera également le poids de plus en plus important pris par le mois de mars dans les ventes de meuble. Ce dernier signe en effet son quatrième exercice consécutif en croissance. Son poids dans les ventes annuelles n’était que de 8% en 2015 et est passé à 9% en 2018 devenant ainsi l’un des mois les plus générateurs de chiffre d’affaires du marché, loin devant février et les trois mois du deuxième trimestre.
Avec une performance à +2,0% pour le premier trimestre, le marché du meuble est largement en avance sur ses temps de passage des deux derniers exercices. Toutefois, en 2018, la croissance du premier trimestre n’avait pas empêché le marché de reculer sur le premier semestre. Cette année, le marché devra composer avec un référentiel à -2,2% pour le deuxième trimestre, ce qui au vu des performances enregistrées au premier trimestre pourrait lui permettre de maintenir sa croissance sur l’ensemble du semestre.
Les meubles de cuisine boostés par les transactions dans l’immobilier ancien
Sur le premier trimestre, le meuble de cuisine est le moteur du marché du meuble et le segment qui enregistre la plus forte croissance. La baisse des mises en chantier de logements neufs sur les premiers mois de 2019 est sans effet sur le segment, notamment grâce à de très belles performances des spécialistes cuisine qui ont su réduire leur dépendance à l’activité dans l’immobilier neuf et demeurent en tête en termes de progression des ventes. Les transactions dans l’immobilier ancien, qui se maintiennent à des niveaux très élevés, permettent toutefois de soutenir l’activité sur ce segment ainsi que sur le marché du meuble en général.
La literie, une affaire de spécialiste
Après une année 2018 plus délicate, qui s’était traduite par un simple maintien de l’activité, bien loin des canons de croissance du segment sur les dernières années, le marché reprend des couleurs sur le début de l’année 2019. Contrairement à la cuisine qui doit la majeure partie de sa croissance aux spécialistes alors que la grande distribution s’affiche plus en retrait, les belles performances sont d’actualité à la fois chez les spécialistes et dans la grande distribution en ce qui concerne la literie. On notera toutefois que les spécialistes gardent la main sur ce marché en termes de croissance avec des progressions supérieures à celles de la grande distribution ameublement. Cette dernière domine toujours toutefois largement le marché en valeur.
Sièges rembourrés : canapés et fauteuil en tête
Le marché des sièges rembourrés reprend lui aussi sa marche en avant sur le premier trimestre 2019 après avoir connu un gros trou d’air en 2018 avec un recul de ses ventes de près de 5% sur l’ensemble de l’année. Comme depuis de nombreuses années maintenant, les ventes de banquettes fonctionnent sur un rythme différent de celui des canapés et fauteuils. Si ces derniers enregistrent de belles progressions sur les trois premiers mois de l’année, les ventes de banquette chutent encore une fois pour leur part très lourdement sur la période. La concurrence des canapés convertibles premier prix s’accentue et ceux-ci continuent de prendre des parts de marché au produit banquette. On notera d’ailleurs que si les nouveaux modèles de canapés convertibles mis en vente par les distributeurs ont été nombreux sur le premier trimestre, ceux de banquettes ont été réduits à leur portion congrue, illustrant ainsi parfaitement ce phénomène de substitution entre les deux produits. La progression des meubles rembourrés sur ces trois premiers mois est surtout à mettre au crédit des enseignes de la grande distribution alors que les magasins de l’ameublement milieu haut de gamme, qui restent encore des acteurs majeurs sur ce segment, apparaissent plus à la peine.
Les meubles meublants
Même si les ventes progressent, le segment des meubles meublants apparait encore en retrait sur ce premier trimestre par rapport à la performance globale du marché du meuble. Il bénéficie de la bonne conjoncture du marché pour développer faiblement ses ventes mais n’est pas moteur dans la croissance. Rien d’étonnant à cela toutefois lorsque l’on voit que certaines enseignes de la grande distribution ont encore réduit leurs surfaces de vente pour ces produits sur les premiers mois de l’année. En termes de produits, la croissance est plus soutenue du côté des meubles pour le salon séjour que des meubles de chambre à coucher pour lesquels on parlera de maintien des ventes plutôt que de croissance. Après des années de progression, les ventes de meubles de bureau s’affichent en recul sur le premier trimestre.
Les meubles de jardin
Les ventes de meubles de jardin restent fortement dépendantes de la météo, comme le prouvent encore les résultats enregistrés au cours du premier trimestre. En effet, celle particulièrement clémente au mois de mars a permis au segment de voir ses ventes progresser fortement sur le premier trimestre, sur la base toutefois d’un référentiel 2018 particulièrement faible. Le printemps a en effet mis énormément de temps à s’installer en 2018 ce qui a retardé d’autant le début de la saison des ventes de meubles de jardin.
Source : Ipéa
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