Une affaire de feeling

Actualités - 17 juin 2016

Une affaire de feeling

La société RencontreUnArchi propose de mettre en contact les particuliers avec quelque 200 architectes d’intérieur, dans un modus operandi visant à créer un climat de sérénité et d’efficacité, y compris en cuisine avec… Cuisinella.    

 

Culture Agencement : Quand a été créée la société la RencontreunArchi, pour quelles raisons et avec quelle motivation ?

Dorothée Simon : « Diplômée de l'école Camondo et architecte d’intérieur moi-même, j’ai fondé l’entreprise en 2014 avec Benjamin Lazimi, spécialiste du développement commercial, que j’avais rencontré lors du master "Innover Entreprendre" à l'ESCP Europe. Nous avons voulu concrétiser notre ambition commune de démocratiser l'architecture et l'architecture d'intérieur, constatant que la démarche de s’adresser à un professionnel est souvent considérer par le grand public comme complexe, anxiogène ou réservé aux classes les plus aisées. Rendre plus accessible l’architecture ne signifie pas baisser le coût des prestations, mais plus compréhensible, car la plupart des architectes sont comme les artistes et ne savent pas communiquer sur leurs compétences.               

 

Culture Agencement : Quelles prestations concrètes proposez-vous et avec quel modus operandi ? 

Dorothée Simon : Rénovation, construction, extension, décoration, recherche de mobilier : nous répondons à tous les projets et à tous les budgets. RencontreUnArchi est la première plateforme de mise en relation qui permet aux particuliers et aux professionnels de concrétiser leur projet grâce à l'expertise de près de 190 architectes, architectes d'intérieur et décorateurs sélectionnés par notre jury et implantés dans les diverses régions de France,  mais aussi en Belgique depuis récemment. En une minute, grâce  à notre questionnaire de style, nous nous engageons à trouver l'architecte de la zone géographique concernée et qui correspond au projet de chaque particulier ou de chaque entreprise, gérant un ou plusieurs magasins notamment. Sous 24 à 48 heures, le professionnel choisi contacte le client via notre plateforme pour un premier rendez-vous d’étude de faisabilité du projet et de conseils. Il s’effectue au domicile du client pendant une à trois heures, pour un coût de 50 euros. L’architecte d’intérieur ou le décorateur envoie ensuite un compte rendu avec ses préconisations et un devis avec ses honoraires. Si nous n’intervenons pas dans sa démarche esthétique ni dans son processus de travail (appels d’offre, etc.), nous  accompagnons toutefois nos clients à travers un suivi régulier et personnalisé.  

 

Culture Agencement : Que pensez-vous du surnom de « Meetic de l’architecture d’intérieur » que l’on a pu vous attribuer sur Internet ?

Dorothée Simon : Pourquoi pas, si l’on considère que nous touchons à l’intimé et à la psychologie des gens pour améliorer leur bien-être, et qu’un architecte n’est pas un prestataire lamba. Il entre dans la vie de ses clients et ils doivent avoir un bon feeling avec lui dans un rapport de confiance, comme avec un ami. D’ailleurs, même après la fin du chantier, la plupart des particuliers que nous avons orientés entretiennent des relations avec le professionnel qui les a servis.       

 

Culture Agencement : Comptez-vous des cuisinistes haut de gamme partenaires ?   

Dorothée Simon : Nous travaillons avec Cuisishop (société de vente de cuisines intégrées à domicile, sans magasin) et avec Cuisinella.

 

Culture Agencement : Cuisinella n’est pourtant la première marque de cuisine que l’on associe aux architectes d’intérieur…

Dorothée Simon : Pas forcément. La plupart des archis choisissent pour leur chantier des cuisines Ikea auxquels ils ajoutent des éléments fondamentaux tels qu’un plan de travail en  bois massif ou des crédences originales en verre imprimé. Même les clients aisés souhaitent maitriser leur budget, en réalisant si possible des économies dans la pièce cuisine. Or, cela devient plus compliqué si un architecte commence par intégrer un modèle Bulthaup dans son devis global. Cette marque élitiste concerne en réalité une portion minime de la population française, y compris celle s’adressant aux architectes d’intérieur.         

     

Culture Agencement : Quels bilan dressez-vous depuis la création de votre entreprise et quelles sont vos ambitions ?   

Dorothée Simon : Notre développement est rapide et nous sommes passés d’un à cinq clients par jour, confirmant le fait que nous répondons à une demande. Nous souhaitons atteindre la barre des 300 architectes adhérant à notre concept à la fin de l’année, avant de suivre un rythme de croissance mesuré, afin de permettre à chacun de conserver un volume de travail suffisant. »   

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