Raconter une histoire et susciter des émotions

Actualités - 15 févr. 2022

Telle est la vocation d’une architecture d’intérieur réussie, selon Rémi Giffon, qui après avoir travaillé sur des projets prestigieux dans l’agence de Jean-Michel Wilmotte à Paris, a fondé son atelier à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Employant neuf personnes et structuré en deux pôles, montagne et urbain, il conçoit notamment des chalets à « mi-chemin entre le résidentiel et l’hôtellerie. » Conférant une identité imprimant les yeux et la mémoire, l’esthétique y est toujours remarquable. 

Archi-Cultures : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours professionnel (formation) et l’Atelier Giffon que vous avez fondé à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or au nord de Lyon ?

Rémi Giffon : « Passionné de montagne depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé dessiner. Après 5 années d’école à Lyon et Bruxelles, j’ai intégré l’agence de Jean-Michel Wilmotte à Paris dans laquelle j’ai eu la chance de travailler sur des projets prestigieux. J’ai monté la société Atelier Giffon il y a dix ans. L’équipe se compose aujourd’hui de neuf personnes spécialisées dans la conception des espaces intérieurs. Nous intervenons essentiellement sur des projets résidentiels haut de gamme. J’ai structuré la société avec deux pôles, montagne et urbain, afin de répondre au plus près aux attentes de nos clients.

Archi-Cultures : Comment l'architecture d'intérieur, l'agencement et la décoration (y compris le mobilier et l'électroménager) peuvent-ils améliorer le bien-être des résidents d'habitations personnelles permanentes (domestiques) ou de lieux éphémères (hôtels notamment) ?   

Rémi Giffon :  La notion de recherche de bien-être est en effet essentielle dans notre métier, au-delà du travail sur les notions d’ergonomie. Un intérieur réussi doit susciter de l’émotion. Je m’efforce d’apporter dans la conception des espaces un supplément d’âme. J’aime quand le projet raconte une histoire. C’est en cherchant à faire vivre une expérience à l’utilisateur des lieux que l’architecture d’intérieur, l’agencement et la décoration améliorent le bien-être des résidents.

Archi-Cultures : Quelle est pour vous la pièce de la maison la plus intéressante à aménager et pourquoi ?

Rémi Giffon : Chaque pièce d’une maison suscite de l’intérêt en conception, certaines incitent à l’apaisement, d’autres à la convivialité. Je ne pense pas qu’il y ait de pièce plus intéressante qu’une autre à partir de l’instant ou chacune d’entre elle est traitée avec attention.

Archi-Cultures : Comment se manifeste la transversalité ou influence réciproque de l’habitat domestique et de l’hôtellerie ? Et, à l’inverse, quelles sont les spécificités de chacun de ces lieux de vie dans votre travail ?       

Rémi Giffon : L’hôtellerie est un vrai laboratoire expérimental de matières, de finitions, d’appareillages, de décoration, c’est le reflet des tendances du moment. Nombreux sont nos clients qui se réfèrent à leur dernier séjour. Nous concevons des chalets de près de 1000 m2 pour 12 à 14 personnes, destinés à la location et qui se situent à “mi-chemin” entre le résidentiel et l’hôtellerie. Ils sont pour la plupart équipés de spa, de piscine intérieure, salles de sport, de massage, de jeux et de cinéma… avec une qualité  de services en rapport (cuisinier, gouvernante, chauffeur, femme de chambre, moniteur de ski…). »

Propos recueillis par J.B


Visuels :

En haut à droite :  Appartement dans un immeuble de style haussmannien à Lyon (2017)

En haut : Chalet 1850 à Courchevel (décembre 2020)

Ci-dessus : Chalet 1550 à Courchevel (décembre 2020)

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